La monétisation est une procédure qui permet à un établissement bancaire de transformer un produit en monnaie. Ce produit peut prendre plusieurs formes et permet ainsi à la banque de créer des monnaies. Au sein de la Banque centrale, cette procédure permet de renflouer les dettes publiques. Cela va permettre de pallier aux risques d’inflation au sein d’un pays.
Comment fonctionne la monétisation ?
Dans la création de monnaie effectuée par la banque, en règle générale, tous les crédits demandés et octroyés par cette dernière seront rapportés dans ses actifs. Dans ce cas, elle va aussi créer de la monnaie au passif de son client. La monétisation se fera alors lorsque le passif du client sera pourvu de capital venant de la banque.
Cependant, il n’y a pas que le cas du crédit qui permet à une banque de créer de la monnaie. Elle peut aussi monétiser en acquérant un actif réel. Cela peut être une acquisition de bien immeuble comme un bâtiment ou encore un terrain. Il est aussi possible que l’acquisition soit sur des produits financiers comme des actions ou encore des obligations.
La création de monnaie concerne également toutes les opérations d’escompte réalisées par la banque ainsi que celles sur les devises. Toutefois, en créant de la monnaie, il est également important que l’établissement bancaire fasse connaissance des fuites.
Ce phénomène se produit lorsque ses crédits sont supérieurs à ses dépôts et que cela se ressent sur sa position sur le marché. En effet, dans une situation de fuite, il est à remarquer que ses clients se redirigent vers ses concurrentes.
Les autres points à connaitre sur la monétisation
Dans le processus de monétisation, dès lors que le capital mis à la disposition d’un client dans son compte est disponible, il pourra s’en servir pour des paiements divers. En d’autres termes, les prêts engagés vont payer d’autres personnes. Ils vont ensuite devenir des dépôts pour d’autres clients de la banque ou pour un autre établissement bancaire.
Toutefois, tous les prêts octroyés ne se transforment pas en intégralité en monnaie. Chez les établissements de microfinance, les prêts accordés sont issus d’un autre financement et non d’un dépôt. Ces derniers n’ayant pas la capacité de gérer des dépôts.
Par ailleurs, dans la procédure de monétisation, il est également important que l’établissement bancaire prenne en considération la demande d’espèces. Cette dernière doit être aux environs de 13 % des prêts. Il faut aussi considérer les 2 % des réserves obligatoires. Et ceci, en référence aux dépôts émis par la Banque centrale.
Il sera également nécessaire que la banque respecte les accords de Bâle. C’est-à-dire que le fonds propre enregistré par l’établissement bancaire ne doit pas être inférieur à 8 % du capital total émis comme prêt.
Quid de la transaction avec l’État ?
Au niveau de l’État, la monétisation s’effectue au niveau de la Banque centrale. Dans ce cas, l’obligation qui est diffusée par l’État sera enregistrée dans l’actif de la Banque centrale. En contrepartie, la Banque centrale émettra un capital dans les comptes du Trésor public. Ce dernier sera utilisé sur le marché local et peut finir comme dépôt dans les banques.
Dans le cas où des intérêts sont prévus lors de la transaction, la valeur financière bénéficie à l’État. En effet, La Banque centrale est une organisation financière qui appartient totalement à l’État. Ces intérêts peuvent ainsi prendre la forme d’un dividende. Mais il est également possible que ce soit des impôts les bénéfices.
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